• Drouot

    En passant sous d'autres cieux aujourd'hui, j'ai retrouvé des mots qui m'ont fait penser à la grande dame brune. Soudaine envie de retrouver ses accords. Du temps où les chansons racontaient des histoires. Quelques CD plus tard, une simple émotion à partager...

    Dans les paniers d'osier de la salle des ventes
    Une gloire déchue des folles années trente
    Avait mis aux enchères, parmi quelques brocantes
    Un vieux bijou donné par quel amour d'antan

    Elle était là, figée, superbe et déchirante
    Ses mains qui se nouaient, se dénouaient tremblantes
    Des mains belles encore, déformées, les doigts nus
    Comme sont nus, parfois, les arbres en Novembre

    Comme tous les matins, dans la salle des ventes
    Bourdonnait une foule, fiévreuse et impatiente
    Ceux qui, pour quelques sous, rachètent pour les vendre
    Les trésors fabuleux d'un passé qui n'est plus

    Dans ce vieux lit cassé, en bois de palissandre
    Que d'ombres enlacées, ont rêvé à s'attendre
    Les choses ont leurs secrets, les choses ont leurs légendes
    Mais les choses nous parlent si nous savons entendre

    Le marteau se leva, dans la salle des ventes
    Une fois, puis deux fois, alors, dans le silence
    Elle cria: "Je prends, je rachète tout ça
    Ce que vous vendez là, c'est mon passé à moi"

    C'était trop tard, déjà, dans la salle des ventes
    Le marteau retomba sur sa voix suppliante
    Elle vit s'en aller, parmi quelques brocantes
    Le dernier souvenir de ses amours d'antan

    Près des paniers d'osier, dans la salle des ventes
    Une femme pleurait ses folles années trente
    Et revoyait soudain défiler son passé
    Défiler son passé, défiler son passé

    Car venait de surgir, du fond de sa mémoire
    Du fond de sa mémoire, un visage oublié
    Une image chérie, du fond de sa mémoire
    Son seul amour de femme, son seul amour de femme

    Hagarde, elle sortit de la salle des ventes
    Froissant quelques billets, dedans ses main tremblantes
    Froissant quelques billets, du bout de ses doigts nus
    Quelques billets froissés, pour un passé perdu

    Hagarde, elle sortit de la salle des ventes
    Je la vis s'éloigner, courbée et déchirante
    De ses amours d'antan, rien ne lui restait plus
    Pas même ce souvenir, aujourd'hui disparu...

    Barbara

    ... Bonne nuit... :-)


  • Commentaires

    1
    Nuage
    Mardi 31 Mai 2005 à 22:40
    j'aime partager
    ta simple émotion Nicolas...ah Barbara....
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    2
    LC
    Mercredi 1er Juin 2005 à 12:17
    dit
    que Barbara fait de l'écho en ce moment. Ce matin dans la voiture "Il était revenu un soir Et ce fut son dernier voyage Et ce fut son dernier rivage Il voulait avant de mourir Se réchauffer à mon sourire Mais il mourut à la nuit même Sans un adieu, sans un "je t'aime" Au chemin qui longe la mer Couché dans le jardin des pierres Je veux que tranquille il repose Je l'ai couché dessous les roses Mon père, mon père" (il pleut sur Nantes) Faut peut être que j'arrête Barbara moi :)
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