• Juste un endroit calme pour reposer...
    Avec un sourire à peine dissimulé...
    C'est là...

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  • Ce fut une histoire de passion
    De celles qu'on dit fusionnelle
    Où l'on se mêle, où plus rien n'existe que le regard de l'autre
    Où le bien s'enchevêtre à la douleur
    A trop aimer on aime parfois à se faire mal

    Ce fut une histoire longue
    De celles qui durent plus d'une décennie
    D'ivresse au quotidien, d'étranges partages de chaque instant
    Où de deux on ne fait plus qu'un
    A trop se serrer, on se perd pour oublier d'exister

    Ce fut une histoire marquante
    De celles qu'on cite quelquefois en exemple
    Qui accompagnent durant les importantes étapes de la vie
    Présente dans chaque souvenirs forts
    Qui rayonnait pour englober le voisinage
    Même si à trop se regarder, on oublie parfois de tendre la main

    Alors la déchirure fut violente
    Un tourbillon qui éclabousse et qui déchaîne
    Partir pour revenir et repartir
    Tout laisser en se disant 'je t'aime'
    Tout détruire pour espérer reconstruire
    A trop lier on ne sait plus briser les chaînes
    Et l'on perd tous ses repères

    Et puis un jour, on se réveille avec un autre corps à ses côtés
    On découvre un autre regard où l'on pourrait plonger
    Et doucement on recommence une autre histoire
    En réalisant que hier peut enfin faire place à demain
    Que même s'il en reste encore trop de traces
    Le lien s'est finalement brisé
    Enfin...

    Wow, qu'est-ce que je m'amuse... J </span />Ferais mieux de bosser....


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  • Je vis dans un pays au régime politique obscure mais amusant, dit de démocratie directe (ou semi-directe selon les goûts, plus correct en fait). Ici, les mots 'referendum' (obligatoire ou facultatif) et 'initiative' (parlementaire ou populaire) font partie du quotidien et quatre ou cinq fois par année le bon petit peuple helvétique se rend en masse aux urnes (enfin, en masse... la participation excède rarement les quarante pour cent) pour donner son avis sur tout et n'importe quoi.

    De plus, ce merveilleux pays est un conglomérat de 26 états, chacun avec sa législation, sa constitution, ses us et coutumes, mais unis au sein d'une seule confédération (ça vous rappelle quelque chose ?).

    Bon, je ne vais pas faire un cours de civisme suisse, ni l'envie ni le temps, et d'ailleurs même ici les gens n'y comprennent rien (vous en connaissez beaucoup de pays où à peine trois personnes sur 10 connaissent le nom de son président ? Bon d'accord, ça change chaque année, mais quand même...).

    Ceci pour dire que, alors que nos voisins de l'hexagone s'embourbent dans leur referendum du 29 mai, les petits suisses commencent à s'entredéchirer pour leurs votations du 5 juin.

    Deux sujets à l'ordre du jour : la création d'un pacs au niveau fédéral (qui existe déjà dans certains cantons mais pas au niveau national) et l'adhésion à l'espace de Schengen. C'est évidemment celui-ci qui déchaîne les passions (bon, nous sommes en Suisse, le terme 'déchaîner' est tout relatif). En ce qui concerne le pacs, mis à part quelques vieux montagnards barbus, tout le monde est prêt à l'accepter. Mais Schengen...

    Attention, ce n'est pas une adhésion (terme honnis en politique helvétique, parce qu'inévitablement associé à l'Union Européenne et ça... brrr, c'est un sujet dangereux) mais une association, un compromis typiquement suisse où l'on réussit souvent à obtenir le bénéfice et à rejeter le reste.

    Mais ici, comme ailleurs, les gens n'ont pas compris la question.

    Et ce vote risque à nouveau de se transformer en un référendum pour (ou contre) l'Union Européenne. Et une fois de plus on risque de ne plus se comprendre, le pays va se diviser... L'est contre l'ouest, les latins contre les germains, les villes contre les compagnes.Un débat télévisé hier soir nous l'a prouvé encore une fois. Personne n'écoute personne et chacun parle de quelque chose de différent. Cela serait particulièrement drôle si cela n'en devenait de plus en plus navrant. L'avantage, c'est que peut-être que tout cela va permettre à ce pays d'abandonner sa politique systématique du consensus (très bien en soi, tout le monde est content, mais détestable puisque en même temps tout le monde est mécontent) qui bloque de nombreux aspects de la vie de la confédération.

    Alors il est assez amusant de faire le parallèle avec la France, de voir que ici comme ailleurs les gens ne comprennent que ce qu'ils veulent bien voir, que l'on réagit plus souvent avec les tripes qu'avec la tête.

    Loin de moi l'idée de faire un texte politique, mais ayant la chance de connaître les deux systèmes et les deux 'mentalités' (pour autant qu'on puisse ne parler que de deux...), il est particulièrement intéressant de comparer, spécialement en ce moment.

    Voilà, ça veut dire quelque chose tout ça ? Je n'ai pas le courage de relire...


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  • Je ne suis pas différent des autres, lorsque j'assiste à un événement, je ne peux m'empêcher de le relier à d'autres qui m'ont touché. Quoiqu'on dise ou quoiqu'on fasse nous restons toujours notre propre centre de références.

    Ce ne sont pas les années qui nous vieillissent ou nous mûrissent, c'est au nombre d'adieux que nous vivons que nous prenons de l'âge, chaque départ, chaque déchirure nous entraîne toujours un peu plus loin sur la route de la vie (Grands Dieux, comme c'est bien dit !)

    Alors depuis hier, lentement s'est déroulé la liste des adieux qui ont parsemé ma vie. Revivre un instant, un sourire, une image, une main qui se serre devant l'intolérable.

    Revivre les départs attendus, souhaités, parce qu'il est temps, parce que la vie l'exige, départs qui se font dans la lenteur des draps froissés, départ qu'on a appris à apprivoiser...

    Revivre les départs qui soulagent, parce que la force n'est plus là, parce que la bataille était trop rude et souvent perdue d'avance, départs qui laissent un goût d'impuissance, une amertume qui colle à la peau...

    Revivre les départs qui surprennent, qu'on n'a pas su ou pas voulu voir venir, départs qui détruisent, pleins de 'pourquoi' et de 'et si...', départs qui nous écrasent en nous laissant comme une odeur de coupable, une larme trop lourde au bord des yeux...

    Revivre les départs de celui qui choisit, sans hasards ni attentes, parce que le chemin est devenu autre et que la fatigue trop chargée d'images à oublier, départ que seul celui qui part peut justifier ou accepter...

    En un nouveau pas vers demain, une nouvelle pierre qu'il ne reste plus qu'à enrober de douceur pour pouvoir continuer... Alors même si les mots ne servent à rien, même si les regards ne regardent plus rien, un peu de tendresse pour accompagner, simplement...

    Image : Marc Monkowicki


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  • C'est un champ, balayé par un vent léger, aucun obstacle ne brise la lenteur de la plaine. Juste un chemin clair qui serpente vers la lueur.
    Il y a comme une ombre au bout du chemin, un peu trouble, éthérée qui semble doucement se profiler.
    Comme un geste d'accueil, une main paraît se tendre en un salut muet.
    Pas à pas, sentir qu'enfin est arrivé le moment.
    Lentement la brume se dissipe, laissant apparaître un sourire,
    comme une image brisée éclatante dans la lumière
    Une femme là-bas... caressant un chien
    Simplement
    Voilà, il est temps
    Merci

    C'est un peu comme ces musiques qu'on entend sans écouter
    Ces choses qui n'existent jamais tant que le manque qu'elles ont laissé

    Image : jean-Marie Lépiney</span />


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