• C'est vrai

    je ne suis pas superman

    C'est vrai

    il y a parfois comme un sentiment d'injustice

    C'est vrai

    on sent monter une colère impuissante

    C'est vrai

    personne ne peut prendre tous les malheurs du monde sur ses épaules

    C'est vrai

    souvent la présence se mesure à la distance

    C'est vrai

    il n'y a que quelques grains de sable

    C'est vrai

    aussi, que ces grains peuvent former des montagnes

    C'est vrai

    les mots, s'ils peuvent parfois aider, ne savent pas tout guérir

    C'est vrai

    la chaleur des sourires peut souvent faiblir

    C'est vrai

    rien n'est plus bouleversant qu'une fleur blessée

    C'est vrai

    qu'il est quelquefois plus facile de détourner les yeux

    C'est vrai

    que soudain je me sens vraiment impuissant,

    dérisoire,

    inutile,

    et j'enrage...

    Mais c'est vrai aussi, que je sais que des mains se tendent...

    </span />


    8 commentaires
  • Parce que parfois je suis heureux de voir les trains entrer en gare
    Parce que c'est comme si c'était la fin d'un voyage
    Parce qu'il y a des choses simples qui remplissent de tendresse
    Parce j'imagine déjà les rires et les mots partagés
    Parce que je sais que je penserai à vous
    Juste une image en hommage aux retrouvailles

    PS : et une douce pensée au passage à Sophie la girafe :-) et au coeur d'asphalte craquelé


    8 commentaires
  • Lui

    Vous entendrez parler de lui.
    On vous dira dans le pays
    Qu'il était cela ou ceci.
    N'en croyez rien.

    On vous dira, peut-être encore,
    Que la nuit, il couchait dehors
    Ou bien qu'il était cousu d'or.
    N'en croyez rien.

    Certains dirons qu'il était blond,
    D'autres plus noir que le charbon.
    On vous dira du bien, du mal.
    Ça m'est égal.

    Vous entendrez parler de lui.
    On dira qu'il semblait sorti
    D'un conte des mille et une nuits
    Ou d'une prison.

    On l'a pris pour un fils d'un roi.
    On l'a pris pour un je ne sais quoi
    Et même pour les deux à la fois.
    Qui a raison ?

    Ils en ont dit, tellement dit
    Qu'un jour, il a du quitter le pays.
    Il a disparu dans la nuit,
    Evanoui.

    C'est un lundi, je m'en souviens,
    Juste avant le petit matin.
    Nous avons dénoué nos mains,
    Prés du canal.
    Vous entendrez parler de lui,
    Puis il tombera dans l'oubli.
    On oublie tout. Pourquoi pas lui ?
    Ce serait normal

    Mais que pourront-ils vous en dire,
    Ceux qui ne l'ont pas vu partir.
    Il a essayé de sourire,
    Et ce sourire,
    Et ce sourire,
    Ah, ce sourire...

    Vous entendrez parler de lui,
    Vous entendrez parler de lui,
    Vous entendrez parler de lui,
    Ça m'est égal...

    J


    4 commentaires
  • Q

    Bon, je sais, je ne suis pas drôle.

    Mais je n'ai jamais eu la prétention de l'être.

    Mais cette fois, ça commence à faire beaucoup.

    Me fais un peu l'effet du vieux con qui râle dans son coin.

    Mais avouez qu'on a plus grand-chose d'autre.

    Je sais chacun peut faire ce qu'il veut.

    Et loin de moi l'idée de censurer ou de me plaindre.

    Je constate c'est tout.

    Heureusement il en reste encore quelques unes (et quelques uns) qui résistent encore.

    Alors, c'est vrai, la lecture devient de plus en plus ciblée.

    Sauter des chroniques d'Heaven aux coups de gueule de Cléo en passant par les sourires de Tim et Nuage, des rires de Malaga, des chansons de CC, des lamentations de Mick, des pentes de la Colline aux mots de Fil, aux histoires d'Angy et de Little (il en a d'autres, il n'y a qu'à voir mon blogroll, mais je ne vais pas m'amuser à tous les citer, pas assez d'imagination ce matin) et slalomer entre les autres.

    Parce que pour le reste.

    J'avoue.

    J'en ai marre de vos histoires de cul.

    Bonne journée...


    24 commentaires
  • Qui peut dire qu'il choisit, qui peut assurer que la route est la bonne ? Il y a toujours ce que l'on sent, ce que l'on est ou ce que l'on pense pouvoir être, incertitude fluctuante, variant selon les rayons du soleil ou les gouttes de pluies.

    Et puis il y a ce que l'on voudrait être, image, parfois flamboyante ou à peine brillante, qui ne rejoint pas souvent les contours un peu flous du quotidien, comme s'il fallait éblouir et brûler d'un feu ardent de passions et de raisons.

    Il y a ce que les autres voient, miroir souvent déformant jaillissant de leur imagination, pour placer des mots sur des images, des gestes ou des sourires.

    Et le pire, il y a ce que l'on croit que les autres voudraient que l'on soit. De chimères en soupirs, se forgeant un besoin d'altérité, de jeux en mensonges qui viennent parfois de loin et qui finissent par envahir chaque parcelle de vie et de regard.

    Alors ne reste que ce que l'on est, l'essence profonde de l'être qui scintille au fond du gouffre. Et de cette étincelle peut renaître la douceur, celle qui enveloppe et soulage, celle qui permet simplement de voir et d'être, qui donne à l'enfant la force de s'écrier 'j'existe' alors qu'au loin le soleil, lentement, apparaît derrière les cimes.

    En cette soirée qui s'écoule, ce ne sont que des mots parsemés de sourires, c'est tout...

    Avant que ne meurt... le temps d'aimer...

    </span />

    6 commentaires